Suivi de l’opération pilote du Fonds Air Bois

L’ADEME et le Ministère de la Transition écologique et solidaire ont piloté le suivi du Fonds Air Bois à travers divers dispositifs via notamment le programme de recherche inter-organismes PRIMEQUAL pour une meilleure qualité de l’air à l’échelle locale. 

Programme DECOMBIO

Le projet DECOMBIO a accompagné l'évaluation des impacts sur la qualité de l'air de l'opération pilote du Fonds Air Bois de la vallée de l'Arve

Cette évaluation est basée sur des mesures chimiques et météorologiques de terrain.

La forte contribution de la combustion de biomasse a pu être confirmée dans les concentrations hivernales de particules (PM10) mesurées dans la vallée de l'Arve. Pour toute la durée de l'opération « Fonds Air Bois », il a pu être mis en avant une diminution progressive des concentrations moyennes de traceurs moléculaires et des concentrations de PM10 issues de cette source spécifique de pollution (combustion de biomasse). En savoir + sur le Projet DECOMBIO

Etude sociologique ARVE PRE2A

Le projet ARVE PRE2A a accompagné une évaluation des impacts sur la qualité de l'air dans le cadre de l'opération pilote « Fonds Air Bois » mise en place en vallée de l'Arve.

Il est apparu utile de savoir comment la population de la vallée de l'Arve avait reçu ce dispositif « Fonds Air Bois » ainsi que l'évolution des perceptions et des pratiques en matière de chauffage individuel au bois.

Cette évaluation a notamment permis d'identifier des freins et des leviers au changement de comportement des usagers d'appareils individuels de chauffage au bois en vallée de l'Arve, et ces résultats pourront inspirer d'autres dispositifs similaires dans d'autres territoires. En savoir + sur l'etude sociologique Arve PRE2A

Projet CARVE

Le projet CARVE vise à évaluer l'impact, sur les émissions de particules, du remplacement d'un appareil indépendant de chauffage au bois non performant par un appareil récent labélisé Flamme Verte ou équivalent.

Dans ce but sont réalisés sur le terrain des mesurages à l'émission, en sortie de cheminée ou de poêle, avant et après renouvellement de l'appareil.

Les mesures ont été faites in situ, chez des particuliers, dans des conditions réelles de fonctionnement des appareils. Les essais ont été menés dans une trentaine de logement. Les essais ont porté sur les émissions de particules et de monoxyde de carbone (CO) ainsi que sur l'évaluation des performances énergétiques des appareils (rendement).

Les résultats montrent que, suite au renouvellement d'un appareil ancien par un appareil récent performant, les réductions des émissions particulaires totales estimées sont en moyenne de 57% lors du remplacement par un appareil à bûches récent et de 44% lors du remplacement par un appareil à granulés. L'augmentation des rendements énergétiques (respectivement 16 et 34 points) va permettre de réduire les consommations de bois pour une quantité d'énergie délivrée équivalente. Outre un gain financier lié à l'achat du combustible, cette moindre consommation de bois contribue à réduire substantiellement les émissions polluantes.

Les résultats confirment également l'importance du respect des bonnes pratiques, comme le bon dimensionnement de l'appareil, pour limiter les émissions polluantes. En savoir + sur le rapport projet CARVE et Synthèse projet CARVE

Projet QAI-ARVE

Le projet QAI ARVE a pour principal objectif d'évaluer l'effet, sur la qualité de l'air intérieur, du remplacement d'un appareil domestique ancien de chauffage au bois par un appareil performant. Il a été réalisé conjointement avec le projet CARVE qui étudie l'impact du renouvellement des appareils sur les émissions de particules dans l'air extérieur ainsi que sur les rendements des appareils.

Les polluants recherchés en air intérieur dans le cadre du projet QAI ARVE sont des composés organiques volatils et des aldéhydes.

Parmi ces composés, seul le benzène montre des valeurs médianes de concentration supérieures à celle de la médiane de la campagne OQAI. Quel que soit le polluant considéré, les médianes ont diminué entre les campagnes avant et après changement d'appareil. Néanmoins il semble statistiquement que, pour l'hexanal, la qualité de l'air intérieur se soit dégradée, mais aucun impact sanitaire n'a été mis en évidence. Certaines corrélations ont pu être établies entre la présence de granulés et les teneurs en hexanal.

Du point de vue des risques sanitaires et en se basant sur des hypothèses simples et raisonnablement majorantes, les résultats obtenus suggèrent un besoin de diminuer les expositions chroniques des habitants aux substances considérées, en ciblant prioritairement le benzène et dans une moindre mesure les xylènes, l'acétaldéhyde et le naphtalène

Néanmoins, il est difficile de relier le changement d'appareil de chauffage avec l'évolution des concentrations en polluants pour les polluants considérés. En effet, de nombreuses sources intérieures peuvent contribuer à l'apport en polluant (travaux, ménage, cuisine), tout comme les pratiques (durée de fonctionnement de l'appareil, temps d'aération). En savoir + sur le projet QAI-ARVE

Ces programmes de recherche ont été financés par le Ministère de la Transition écologique et solidaire (MTES) et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME).

Références :

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