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Questions fréquentes sur la pollution atmosphérique
S’il serait de rigueur scientifique de bien distinguer les termes de « poussières » et de « particules », et les qualificatifs « atmosphériques », « fines » ou « en suspension » ; dans le langage courant, ceux-ci s’emploient assez indifféremment.
Ils désignent entre autres des résidus dans l’air de combustion incomplète, d’érosion éolienne, ou encore d’usure de pneus de taille microscopique.
Cette taille s’exprime généralement en micromètre (soit un millième de millimètre). Ainsi les PM10 et PM2,5 désignent respectivement des particules (ici « PM » pour le nom anglais « Particulate Matter ») de diamètre inférieur à 10 et 2,5 micromètres.
L’organisme compétent de surveillance, d’étude et de mesure de la qualité de l’air de la région est l’observatoire Air Rhône-Alpes, qui est une association de type « loi 1901 » agréée parle Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’énergie.
Il dispose ainsi de stations de surveillance de la qualité de l’air réparties sur le territoire qui reportent chaque jour les teneurs dans l’air des différents polluants suivis.
La Vallée de l’Arve regroupe quatre stations de surveillance, situées à Chamonix, Passy, les Bossons, et à l’Aiguille du Midi.
Néanmoins, seules les trois premières ont pour objet de mesurer les émissions en particules fines. Tous les résultats sont accessibles au public sur le site suivant : http://www.air-rhonealpes.fr/site/accueil/monaccueil/all
L’actuel objectif de qualité annuel moyen fixé pour les PM10 est de 30ug/m3 *(microgrammes par mètre cube).
Les valeurs limites des PM10, quant à elles, sont de 40ug/m3 en moyenne annuelle, et de 50ug/m3 en moyenne journalière, à ne pas dépasser plus de 35 fois par an.
Dès lors que sont atteints ces 50ug/m3, le seuil d’information et de recommandation se déclenche.
Les autorités adressent alors un certain nombre de préconisations destinées en particulier aux personnes les plus sensibles (personnes âgées, enfants en bas âge…).
Le seuil d’alerte est à son tour déclaré dès que sont franchis les 80ug/m3 (ou au bout de deux jours passés au seuil d’information) et concerne toute la population.
* Air Rhône-Alpes,«Les normes par polluants»,
http://www.air-rhonealpes.fr/site/accueil/monaccueil/all/#Article/extraire/651691
Les émissions en PM10 de la France posent non seulement un problème sanitaire, mais également juridique et financier, puisqu’elles sont bien supérieures aux normes européennes*.
De fait, la France est actuellement poursuivie en justice par la Cour de Justice de l’Union Européenne depuis le 19 mai 2011, et risque des pénalités de l’ordre de plusieurs millions d’euros par an si elle ne régularise pas prochainement sa situation.
*Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, « Dossier de Presse. Plan d’urgence pour la qualité de l’air »,
http://www.developpementdurable.gouv.fr/IMG/pdf/Dossier_de_presse_Plan_d_urgence_pour_la_qualite_de_l_air.pdf - 6 Février 2013
À faible concentration, celle-ci est difficilement perceptible. Néanmoins, les poussières fines peuvent en s’accumulant et en se mêlant à l’ozone de la basse atmosphère, former un nuage brun-jaune que l’on appelle le « smog » (mot anglais dérivé de « smoke » (la fumée) et de « fog » (le brouillard))*.
* Le Monde, « La pollution à Paris en deux photos »,
http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/03/14/deux-photos-pour-se-rendre-compte-du-niveau-de-la-pollution_4383325_3244.html , mise à jour du 17/03/2014
L’air se refroidit en fonction de l’altitude dans la troposphère, mais il existe des phénomènes contraires.
Ces inversions peuvent avoir lieu lors de nuits d’hiver sans vent, où le sol se refroidit plus vite que l’atmosphère.
Se créent alors des couches d’air inversées qui ont pour conséquence de réduire les mouvements verticaux de l’air et de bloquer les polluants à basse altitude.
De telles couches disparaissent généralement avec le réchauffement du soleil.
*Air Rhône-Alpes, « L’inversion de température »,
http://www.air-rhonealpes.fr/site/accueil/monaccueil/all/#Article/extraire/161734
Ces particules s’engouffrent par les voies respiratoires et peuvent se fixer sur les alvéoles pulmonaires.
Il en résulte une liste conséquente d’effets indésirables, voire dangereux pour la santé, qui vont de l’allergie et asthme, jusqu’aux AVC ou cancers*.
Le projet européen Aphekom réalisé en 2012 a notamment analysé l’impact sanitaire des PM10 et PM2,5 sur plusieurs villes françaises, dont celle voisine de Lyon.
Le rapport conclue que près de six mois d’espérance de vie pourraient être préservés et près de 280 décès évités chaque année si les émissions constatées rejoignaient les seuils recommandés par l’OMS* (20ug/m3 en moyenne annuelle pour les PM10, notamment).
Selon l’Agence Régionale de Santé Rhône-Alpes (ARS), il n’existe pas d’étude spécifique au territoire de la vallée de l’Arve, puisqu’il se trouve être malheureusement inadapté à une évaluation de l’Impact Sanitaire (EIS), en raison notamment de son paysage urbain très inégal et parsemé, et de différences notables de pollutions et d’expositions en haute et basse vallée.
Toutefois, les chiffres d’Aphekom permettent de donner un ordre d’idée de l’impact sanitaire des particules fines sur la vallée de l’Arve, où les rejets moyens annuels observés sont très proches de ceux de Lyon.*Buldair – Impacts de la pollution sur la santé -
http://www.buldair.org/category/arborescence-du-site/impacts-de-la-pollution/sur-la-sante
*Organisation Mondiale sur la Santé, « Qualité de l’air ambiant extérieur et santé », http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs313/fr/, mise à jour de mars 2014
Bien qu’il soit important de suivre les recommandations des autorités quant aux attitudes et activités à privilégier ou proscrire en cas de pic de pollution, il convient également de relativiser la dangerosité de ces événements occasionnels.
D’une part, les médecins indiquent que certaines activités intérieures et courantes pour de nombreux français* (fumer une cigarette, allumer une bougie…) s’avèrent plus nocives pour la santé que la pollution extérieure en particules fines.
D’autre part, la plupart des maladies rencontrées les plus graves sont le résultat de l’exposition à la pollution chronique, plus faible mais par définition plus persistante que la pollution ponctuelle.Les efforts de chacun doivent donc s’orienter dans la réduction de cette pollution permanente.
*Buldair – FAQ Qualité de l’air -
http://www.buldair.org/faq
Puisque seul un changement dans nos habitudes permettra de mieux nous préserver et de préserver les autres des émissions chroniques aux particules, voici une liste non exhaustive de pratiques à privilégier* :
* Airparif, « Questions fréquentes »,
http://www.airparif.asso.fr/divers/foire-aux-questions
L’article 84 du Règlement Sanitaire Départemental stipule que les appareils de chauffage au bois ne doivent pas être utilisés comme des incinérateurs individuels : seul le bois brut doit être brûlé.
Les chutes de bois traités doivent être éliminées selon une filière appropriée.
D'autre part, les Déchets Industriels Dangereux (DID) ou des Déchets Toxiques en Quantité Dispersée (DTQD), désignant les déchets pouvant générer des nuisances pour l’homme ou pour l’environnement ;
tels que
doivent être éliminés via une filière de traitement spécialisée.
L’article 31 du Règlement Sanitaire Départemental précise également que les conduits de fumée des appareils de combustion doivent être entretenus régulièrement (au moins une fois par an) afin de les maintenir en bon état de marche.
Pour toute autre question, de plus amples informations vous sont disponibles sur les sites suivants :
http://www.haute-savoie.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-risques-naturels-et-technologiques/Air/plan-de-protection-de-l-atmosphere-PPA-de-la-vallee-de-l-Arve