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Les effets de la pollution atmosphérique

La pollution de l’air a des répercussions sur notre santé et sur l’environnement. Ces effets peuvent être immédiats ou à long terme (affections respiratoires, maladies cardiovasculaires, cancers, etc.).

Des polluants de différentes natures

Les polluants chimiques qui suscitent les plus fortes préoccupations en termes de santé publique sont les particules, notamment les particules fines (constituées d’une multitude de composants chimiques), l’ozone (O3), le dioxyde d’azote (NO2), les composés organiques volatils (benzène, formaldéhyde, buta-1,3-diène…), les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP tels que le benzo[a]pyrène) et les métaux (tels que l’arsenic, le chrome et le cadmium). Du côté des agents biologiques, divers allergènes de l’air extérieur, tels que les pollens et moisissures, peuvent également être responsables d’effets sur la santé.

La toxicité des particules provient à la fois de leur composition et de leur taille, qui varient dans l’espace et dans le temps. Plus les particules sont fines, plus elles sont capables de pénétrer profondément dans l’appareil respiratoire et de passer par la circulation sanguine vers d’autres organes. Des mécanismes d’action des particules sur l’organisme tels que le stress oxydant, l’inflammation, et la migration des particules vers d’autres organes peuvent ainsi engendrer des effets délétères sur l’organisme.

S’agissant des particules, la surveillance de la pollution de l’air (stations de mesure et modélisation) porte actuellement principalement sur les particules de diamètre inférieur à 10 micromètres (PM10) et les particules de diamètre inférieur à 2,5 micromètres (PM2,5). De plus en plus d’études scientifiques s’intéressent aux particules ultrafines de diamètre inférieur à 0,1 micromètres, aussi appelées nanoparticules.

Quels sont les impacts sur notre santé ?

Chacun d’entre nous respire en moyenne 15 000 litres d’air par jour, qui contiennent des polluants pouvant être nocifs pour notre santé, et dont les effets peuvent être immédiats ou à long terme en fonction de différents facteurs : nature du polluants, taille des particules, durée d’exposition et quantité de pollution.

Certaines personnes sont plus vulnérables ou plus sensibles que d’autres à la pollution de l’air, du fait de leur capital santé ou de leur âge. C’est le cas, par exemple, des nourrissons et des jeunes enfants dont l’appareil respiratoire est encore en cours de développement, ce qui le rend plus fragile vis-à-vis des polluants de l’air que celui d’une personne dont l’appareil respiratoire est mature.

Par rapport à la population générale, les personnes vulnérables ou sensibles à la pollution de l’air vont présenter plus rapidement ou plus fortement des symptômes suite à une exposition à cette pollution, que ce soit à court terme ou à long terme.

Les populations vulnérables et sensibles à la pollution de l’air sont ainsi définies :

  • femmes enceintes,
  • nourrissons et jeunes enfants,
  • personnes de plus de 65 ans,
  • personnes souffrant de
  • pathologies cardio-vasculaires,
  • insuffisants cardiaques ou respiratoires,
  • personnes asthmatiques.

Lors d’un épisode de pollution, les symptômes qui peuvent être ressentis sont :

  • une augmentation des symptômes allergiques,
  • des crises d’asthme,
  • une irritation de la gorge,
  • des yeux et du nez,
  • de la toux,
  • une hypersécrétion nasale ou de l’essoufflement.

 

Chez des personnes souffrant de pathologies graves, ceci peut conduire à l’hospitalisation ou, dans les cas les plus graves, au décès.

Les EQIS en vallée de l'Arve et Région AuRA

L’évaluation quantitative d’impact sur la santé (EQIS) est un outil qui permet d’illustrer l’impact de la pollution de l’air sur la santé publique. 

Il s’agit d’une méthode reconnue sur le plan scientifique, avec une approche recommandée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour mesurer les impacts de la pollution sur un territoire et pour une population donnée, utilisée depuis près de 25 ans dans le cadre du programme air et santé de Santé publique France. 

L’EQIS utilise les résultats des études épidémiologiques internationales et les transpose au contexte local en combinant des données de qualité de l’air, de population et de santé (mortalité/ morbidité), et permet d’illustrer l’impact de la pollution en termes de santé publique et d’estimer le gain potentiel sur la santé (hospitalisations/ décès évitables) associé à une réduction des niveaux de pollution atmosphérique. 

Il s’agit à la fois d’un outil d’information et de sensibilisation des parties prenantes et d’appui aux politiques publiques visant à améliorer la qualité de l’air sur un territoire donné. 

En vallée de l’Arve, 3 indicateurs de pollution ont été étudiés :

  • Les particules en suspension dans l’air ayant un diamètre inférieur ou égal à 2,5 micromètres (PM2.5) : meilleur indicateur de l’impact global de la pollution atmosphérique sur la santé,
  • Le dioxyde d’Azote (NO) : traceur permettant d’étudier les effets sur la santé associés au trafic routier,
  • L’ozone (O3) : indicateur des effets sanitaires associés à l’ozone.

Les résultats ont permis de révéler que la vallée de l’Arve se situe parmi les zones les plus exposées à la pollution atmosphérique (PM2.5 et NO) dans la Région AuRA. L’exposition reste toutefois inférieure à celle des agglomérations les plus polluées.